Soupir de soulagement: c’est les sources!

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Ouf, quel soulagement ! Les reportages erronés de TVA des 12 et 13 décembre, au sujet des mosquées, ne témoignent pas d’un problème interne. Tout était la faute des sources. Le journaliste Félix Séguin, après avoir fait les vérifications qui auraient dû être faites la semaine dernière par sa collègue, l’a confirmé : « La version des faits de l’entrepreneur n’était pas exacte et il a reconnu ne pas avoir fait les vérifications nécessaires… » C’est fou ce que des sources peu rigoureuses et manquant de formation peuvent causer comme problèmes.

Peut-être que le rigueur ! rigueur ! rigueur ! lancé par le chef d’antenne en 2007 ne visait pas vraiment à railler un concurrent, mais s’adressait en fait aux sources. Pendant toutes ces années, nous n’avions rien compris. Écoutez, sources du monde entier, vérifiez dont l’information avant de mettre des choses sur Facebook, parce que bon, on n’est quand même pas pour faire le travail à votre place.

TVA a présenté des excuses le 15 décembre. Des excuses de type on s’excuse que nos sources se soient trompées : « Le reportage était fondé sur les témoignages rapportés à la caméra mardi soir par deux entrepreneurs. Or, les versions que nous avions recueillies auprès de ces intervenants ont changé depuis hier. TVA Nouvelles regrette cette situation et tient à s’excuser auprès des différents intervenants et des téléspectateurs qui ont été affectés par cette nouvelle ».

Au moins, nous avons évité des excuses de type : on s’excuse que le public n’ait pas compris, une autre stratégie qu’on rencontre parfois dans les médias, qui témoigne de la haute estime qu’ils ont pour nous tous.

Pourquoi les salles de nouvelles, car la réaction de TVA est loin d’être atypique, ont-elles autant de mal à admettre leurs erreurs ? Tout le monde se trompe de temps à autre, c’est normal. Les gaffes, ça arrive. Et dans toutes les organisations, dans tous les domaines, il y a des gens qui ont besoin de plus d’encadrement que d’autres, ou qui prennent mal la pression, ou qui interprètent mal leur mission. Il me semble que reconnaître les problèmes, c’est une manifestation d’intégrité. Et que le déni ou le cover-up ne peuvent qu’alimenter la méfiance du public, qui est déjà beaucoup trop élevée dans le cas des médias. La première chose à faire, quand on est dans le trou, c’est d’arrêter de creuser.

Je vous invite à me suivre sur twitter @wapizagonke.

© Michel Lemay, 2017